Paroles et Musique de
Frédéric Bérat (1836)
Quand tout renaît à l’espérence,
Et que l’hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France,
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l’hirondelle est de retour,
J’aime à revoir ma Normandie !
C’est le pays qui m'a donné le jour.
J’ai vu le ciel de l’Helvétie
Et ses chalets et ses glaciers ;
J’ai vu le ciel de l’Italie
Et Venise et ses gondoliers.
En saluant chaque patrie
Je me disais : aucun séjour
N’est plus beau que ma Normandie :
C’est le pays qui m’a donné le jour.
Il est un âge dans la vie,
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l’âme recueillie
A besoin de se souvenir.
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d’amour,
J’irai revoir ma Normandie !
C’est le pays qui m’a donné le jour.
(J-R Bloch )
Dans les glaces de la Russie,
Dans les isbas, sous les bouleaux,
J’ai vu les gars de « Normandie »
Riant au feu, durs au boulot.
Avec les Russes, rivaux de gloire,
Ils vont rêvant à leur retour
Sur les ailes de la victoire
Au beau pays où ils ont vu leur jour.